samedi 12 janvier 2008

Israel : un exemple laitier à suivre

Israel est un pays plus petit que la Tunisie (20 770 km² vs 164 000 km²) et sans aucune tradition particulière de production laitière. Les conditions climatiques sont aussi rudes voire plus rudes que les conditions climatiques qui prévalent en Tunisie (Le lait est produit même au désert du Néguev).



Le cheptel existant en race pure représente 50% du cheptel en race pure existant en Tunisie. La production du lait en Israel dépasse les 1 200 000 de tonnes alors que celle de la Tunisie n'a pas encore dépassé 1 000 000 de tonnes. La lactation moyenne de la Holstein israelienne est d'environ 10 000 kg/an soit deux fois plus que la Holstein conduite en Tunisie.



Les points forts de la filière laitière israélienne sont : i) la taille importante des troupeaux, ii) la technicité des éleveurs et iii) la spécialisation des exploitations laitières avec une intégration de la spéculation fourragère. Par ailleurs, les prix ne sont bloqués ni à la production, ni à la consommation. L'aspect coopératif (les kibboutzs) n'est nullement imposé par les pouvoirs publics et reste le propre choix des coopérateurs qui préfèrent la mise en commun des outils de production afin de minimiser les charges tout en optimisant les ressources animales et agronomiques disponibles. Certaines kibboutzs possèdent leur propre outil industriel (fromageries, laiterie,...).



L'exemple israelien est facilement transposable à la Tunisie moyennant une volonté politique pour réformer la filière laitière tunisienne.