jeudi 23 octobre 2014

Il faut que les collecteurs s'investissent dans la vulgarisation...

Au cours de mes pérégrinations périodiques dans le monde rural (centre ouest) et après un diagnostic de plusieurs circuits primaires de collecte je n'ai retenu que ces deux chiffres alarmants : 90% des éleveurs pratiquent la traite incomplète et 95% des éleveurs n'utilisent que des ustensiles non alimentaires (bidons en plastic, sots en plastic, bouteilles en plastic,...). Je vous laisse imaginer la charge microbienne du lait et sa richesse en matières utiles....

Au jour d'aujourd'hui les transformateurs, les collecteurs et les producteurs ont gagné en profitabilité (grâce à la dernière augmentation de prix). Rien n'empêche désormais les premiers d'investir dans l'amont laitier en distribuant des équipements laitiers, et rien n'empêche plus les seconds d'investir en ressources humaines allouées à la vulgarisation et l'encadrement technique des éleveurs.

Les syndicats des agriculteurs auront désormais à batailler dans ce sens pour maintenir la profitabilité des éleveurs (amélioration de la productivité grâce à la valorisation de la ration de base, grâce à des animaux en bonne santé, grâce à une diminution des mammites et des frais vétérinaires,...) au lieu de choisir la voie de l'inflation qui ne mènera à terme qu'à la ruine de toute une filière.

mardi 21 octobre 2014

Nouvelle augmentation de prix encore une fois ratée...

Le lait cru tunisien est devenu plus cher que lait européen avec une qualité moindre. Je crois qu’il est temps d’adopter une nouvelle approche pour garantir la profitabilité de tous les intervenants de la filière (exception faite des colporteurs). Je propose entre autres de : 

i)           Mettre en place un prix minimum garanti durant la haute saison de production et un prix minimum garanti durant la basse saison de production. Une telle mesure aura pour objectif d’atténuer la saisonnalité en incitant les éleveurs à produire durant cette dernière saison en préservant le même niveau de la qualité de lait cru durant la haute saison de production.

ii)            Indexer le prix de vente du lait demi écrémé sur le taux de change et le prix de l’énergie. Une telle mesure permettra le développement de la collecte et de la transformation.

iii)             Prélever un pourcentage de chaque augmentation pour la création de l’interprofession tout en révisant systématiquement vers la hausse, les normes tunisiennes d’acceptation du lait cru. Cette mesure permettra aux industriels et aux collecteurs d’encadrer les éleveurs.

iv)     Le prix minimum garanti doit être plus substantiel pour les éleveurs adhérents à un Groupement ou à une Société Mutuelle de Base de Services Agricoles. Cette mesure permettra à terme de regrouper les éleveurs autour d’une même étable ou autour d’une même salle de traite ou autour d’un même mini tank de stockage et d’imbriquer suite ça tous les services connexes (insémination, unité de fabrication d’aliments composés, centre d’élevage de génisses,…)

Une seule chose manque à cette batterie de mesures : LA VOLONTÉ POLITIQUE


A BONS ENTENDEURS