L'année
2016 sera l'année de tous les dangers pour la filière lait, si les pouvoirs
publics et les professionnels du lait ne trouvent pas les solutions adéquates
pour commercialiser le stock actuel de 54 000 000 L de lait demi-écrémé.
Si
ce stock ne diminue pas de 30 000 000 L au 31/01/16, la
réception industrielle (lait cru accédant à tous les sites industriels du pays)
sera entravée voire, revue à la baisse par rapport à la haute saison de
production de 2015. Par conséquent le réseau de collecte sera impacté
négativement ainsi que les producteurs de lait. Le risque sur le cheptel n'est
pas sujet à équivoque. A vous de deviner, le coût de la reconstruction de toute une filière...
Les
mesures prisses jusqu'à présent par les pouvoirs publics visant à soulager ce
stock restent louables mais insuffisantes et sont restées sans suite. Au jour d'aujourd'hui, les ministères engagés
dans le processus d'achat d'environ 10 000 000 L (de lait demi-écrémé) n'ont
pas tous honoré leurs engagements.
Dans
une précédente note du 28/09/15 : http://bloglaitiertunisien.blogspot.com/2015/09/oui-la-crise-actuelle-des-stocks-de.html, ,ous avons proposé un certain nombre de
mesures qui ont été de nature à soulager tous les industriels, citons entre
autres : i) la distribution
dans certaines régions à chaque écolier de l'enseignement primaire un verre de
lait à l'heure de la récréation, et ii) la
prévision dans le budget de 2016 une ligne pour financer l'exportation
de nos produits laitiers vers d'autres marchés autres que la Libye.
Nous
croyons plus que jamais en l'urgence de l'activation de ces deux mesures en vue
du rachat de tout le stock de lait demi-écrémé : Que valent 50 000 000
Dt face à la survie et la préservation de toute une filière?
Nous espérons ne pas
prêcher dans le désert, même si l'immobilisme des ministères de tutelle nous
inquiète…