En
2030, le lait restera une source importante de protéines et d’énergie que le tunisien
continuera à consommer, et la filière lait restera un secteur d’activité
économique à forte employabilité directe et indirecte.
Quel paysage laitier pour la Tunisie en 2030 si le niveau de consommation, en constante croissance, sera de 200 équivalents litres de lait per capeta, et si nous aurons à répondre aussi aux besoins en lait de la population libyenne?
En
2030, nous serons 12 500 000 personnes* en Tunisie et eu égard au
niveau de consommation retenu (hypothèse ci-dessus), nous aurons à produire
environ 2 900 000 000 litres de lait (y compris l’autoconsommation
et les besoins des veaux au niveau des fermes laitières). Cependant, cette
production ne pourrait se faire avec la structure de production actuelle car
les conditions édapho-climatiques ne permettrons pas l’installation de plus de
940 000 vaches laitières (toutes races confondues) et ayant un niveau de
production moyen ne dépassant pas les 3 000 litres par an.
Nous
ambitionnons que ces 2 900 000 000 litres soient produits par environ
320 000 vaches laitières ayant un niveau de production moyen de 9 000
litres par an, et exploités par uniquement 21 500 éleveurs professionnels
ayant des troupeaux avec une taille moyenne de 15 vaches laitières.
Par
ailleurs, la reconquête du marché libyen demeure une priorité. Subvenir aux
besoins en lait de la population libyenne (ayant des habitudes alimentaires
semblables à la population tunisienne), qui sera d’environ 9 500 000 personnes*
en 2030, est de nature à dynamiser la filière lait et accélérer sa professionnalisation.
Dans ce cas de figure, nous aurons à produire 5 000 000 000 litres.
Et si nous gardons les mêmes paramètres zootechniques (niveau de production, taille de
cheptel), nous aurons à élever 550 000 vaches laitières exploitées par 36 600
éleveurs professionnels.
Nous
sommes persuadés que ces objectifs sont réalisables et peuvent être facilement
déclinés en plans d’action qui ne nécessiteront qu’une volonté politique
inébranlable.
A
suivre
*la
croissance démographique retenue est de +1,0% par an pour la Tunisie et de
+3,3% par an pour la Libye (source : Wikipedia)
What dairy landscape will we have in Tunisia in 2030?
What dairy landscape will we have in Tunisia in 2030?
In 2030, milk will
remain an important source of protein and energy that Tunisians will keep
consuming. The milk sector will remain an economic activity with direct and
indirect powerful employability.
What dairy landscape will
we have in Tunisia in 2030 if the consumption level will be 200 liters milk equivalents
per capeta, and if we would have to face the milk requirements of the Libyan
population?
By 2030, we will be
12,500,000 people* in Tunisia and given the level of consumption used
(hypothesis above), we will have to produce about 2,900,000,000 liters of milk
(including self-consumption and the needs of calves at the dairy farms).
However, this production could not be done with the current production
structure because the land and climatic conditions will not allow the
installation of more than 940 000 dairy cows (all breeds combined) which have
an average production level not exceeding 3 000 liters per year.
Our ambition is that
these 2,900,000,000 liters will be produced by approximately 320,000 dairy cows
with an average production level of 9,000 liters per year and operated by only
21,500 professional farmers with herds of an average size of 15 dairy cows.
Moreover, the reconquest
of the Libyan market remains a priority. To meet the milk needs of the Libyan
population (with dietary habits similar to the Tunisian population), which will
be about 9,500,000 people* in 2030, is likely to boost the milk sector and
accelerate its professionalization. In this case, We will have to produce
5,000,000,000 liters. And if we keep the same parameters of production level
and livestock size, we will have to raise 550,000 dairy cows operated by 36,600
professional breeders.
We are convinced that
these objectives are achievable and can be easily translated into action plans
that will require unwavering political will.
To be continued
*The population growth retained is + 1.0% per year for Tunisia and + 3.3% per
year for Libya (Wikipedia source)
1 commentaire:
L'objectif de 9000l/vache me parait non réalisable. Nous pourrons peut être passer de 4000l-5000l/vache aujourd'hui à 7500l/vache en 2030.
La taille moyenne des exploitations aussi, dire 9000l ou même 7500l/vache/an implique l'élevage de races mixtes voire laitières et celles-ci nécessitent un minimum de conditions (typologie des bâtiments, suivi sanitaire, équipements, alimentation riche et abondante...) et pour avoir tout ça il va falloir déterminer le nombre minimum de vaches à partir duquel une entité de production (une ferme d'élevage de bovins laitiers) est économiquement viable ou mieux encore rentable et ce par région étant donné la disparité entre les régions du pays. Ce nombre devrait, à mon avis, se situer dans l'intervalle 35-45 têtes/ferme.
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