La filière lait connaît actuellement une crise qui
menace tout l’appareil de production. En moins d’un mois le prix des aliments
concentrés simples (essentiellement le maïs et le soja importés) a été augmenté
4 fois. Cette augmentation est plus importante pour le soja que pour le maïs. La
tendance est encore à la hausse pour les mois à venir.
Comme mesure immédiate, les autorités de tutelle
doivent augmenter immédiatement le prix minimum garanti à la production d’au
moins 100 millimes/L et prévoir une autre augmentation de 150 millimes/L (en 1
ou 2 tranches) avant la fin de l’année. Les autorités de tutelle doivent suivre
de près des importateurs de ces aliments concentrés simples. L’effet spéculatif
n’est pas absent dans cette tendance à la hausse.
Il y va de la survie de notre filière lait de i)
repenser les zones d’implantation des élevages laitiers (je prévois que des
bassins laitiers comme ceux de Mahdia et de Sfax vont connaître une fuite du
cheptel (abattage, contrebande,…) et une chute significative au niveau de la
production), de ii) de chercher des ressources alimentaires de substitution au
maïs et au soja, et de iii) mettre en œuvre une politique incitatrice au
groupement des petits éleveurs.