mardi 25 décembre 2012

Lorsque la bureaucratie empêche le développement du secteur laitier à Bouficha

La bureaucratie est une forme efficace pour l'organisation du travail, cependant elle devient néfaste lorsqu'elle dérive. Le développement du secteur laitier, comme le développement d'autres secteurs d'ailleurs, est entravé par deux facteurs : i) la bureaucratie inductrice de ii) l'absence de stratégie. Je m'explique à travers l'exemple de la délégation de Bouficha.

La délégation de Bouficha est dotée d'un périmètre irrigué de 5000 ha connectés direcetement au barrage d'Ermal. Un tel périmètre est potentiellement exploitable pour un système élevage/maraîchage économiquement viable et profitable. Un tel périmètre peut permettre un bassin laitier d'au moins 100 000 L/j en moyenne.
 
Actuellement, le cheptel est estimé à quelques centaines de vaches laitières (les estimations les plus optimistes parlent de 500 têtes), le périmètre irrigué est quasimment inexploité à cause d'un accés difficile aux sources de financement (la plupart des exploitants agricoles ne disposent pas de titres de propriété), et les officiels nous parlent encore de stratégies de développement...
 

mardi 4 décembre 2012

Quelles solutions pour le colportage?



Le colportage reste le maillon faible de la filière laitière et l’origine de tous ses maux : fuite fiscale, perte de traçabilité, spéculation durant la basse saison de production, non qualité (à la fois microbiologique et physico-chimique), impossibilité de toute politique de développement de l’amont laitier.

Je reste toujours étonné lorsque des officiels connaissant tous ces maux défendent encore corps et âmes le projet de la mise en place d’un cahier des charges régissant l’activité du colportage et l’attribution d’une carte professionnelle pour les colporteurs.

Ce projet est un mon sens un «mort-né». L’activité du colportage n’est détenue que par une poignée d’individus dans les gouvernorats infestés par ce fléau. On trouve des instituteurs, des officiels, des collecteurs, et d’autres qui ont choisi d’investir dans une activité lucrative en achetant quelques camionnettes. 
J’en connais certains qui possèdent jusqu’à 12 camionnettes avec des activités connexes telle que des magasins pour l’agrofourniture (aliments concentrés, DAP,…).

Pourtant les solutions existent si, uniquement, l’aspect social de l’activité intéresse les autorités de tutelle : subventionner le froid à la ferme par le biais de mini-tank collectifs ou les salles de traite collectives en intéressant les collecteurs, les producteurs, et en recyclant les colporteurs en «mini-collecteurs».
 
Ça mérite une réflexion collective, n’est ce pas ?