Le
colportage reste le maillon faible de la filière laitière et l’origine de tous
ses maux : fuite fiscale, perte de traçabilité, spéculation durant la
basse saison de production, non qualité (à la fois microbiologique et
physico-chimique), impossibilité de toute politique de développement de l’amont
laitier.
Je reste
toujours étonné lorsque des officiels connaissant tous ces maux défendent
encore corps et âmes le projet de la mise en place d’un cahier des charges
régissant l’activité du colportage et l’attribution d’une carte professionnelle
pour les colporteurs.
Ce projet
est un mon sens un «mort-né». L’activité du colportage n’est détenue que par
une poignée d’individus dans les gouvernorats infestés par ce fléau. On trouve
des instituteurs, des officiels, des collecteurs, et d’autres qui ont choisi d’investir
dans une activité lucrative en achetant quelques camionnettes.
J’en connais certains
qui possèdent jusqu’à 12 camionnettes avec des activités connexes telle que des
magasins pour l’agrofourniture (aliments concentrés, DAP,…).
Pourtant
les solutions existent si, uniquement, l’aspect social de l’activité intéresse
les autorités de tutelle : subventionner le froid à la ferme par le biais de
mini-tank collectifs ou les salles de traite collectives en intéressant les
collecteurs, les producteurs, et en recyclant les colporteurs en «mini-collecteurs».
Ça mérite une réflexion collective, n’est ce pas ?
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