La campagne entreprise par les autorités de tutelle
pour assurer des produits agroalimentaires salubre aux citoyens est plus que
louable. Cependant, cette campagne doit s’inscrire dans le temps et aller jusqu'au bout pour éliminer tous les fraudeurs et électrons libres qui enveniment les différentes filières du secteur agro-alimentaire. L’exemple de
la SOTUDEL (Société Tunisienne des Dérivés du Lait) montre qu'il est urgent de contrôler
les conditions de la transformation laitière qu'elle soit industrielle ou
artisanale.
Cependant, les ateliers artisanaux ou les arrières
boutiques des crèmeries ne doivent pas être épargnés par cette campagne de
contrôle. Si les contrôleurs visitent les où sont fabriqués les Ricotta, la
mozzarella, le fromage râpé, le Raieb, le lben,…, ils "découvriront"
beaucoup de surprises relatives aux conditions de fabrication, de conservation
et de stockage. Et ils seront encore plus "surpris" lorsqu'ils "découvriront"
que le lait ayant servi pour la fabrication est d’origine inconnue.
Ceux des officiels qui essayeraient de banaliser
l’impact de ce type de production, je dirais que ce "lait noir"
représente entre 30% de la production nationale (environ 400 000 000
L/an).
Alors, Messieurs les officiels seriez-vous
convaincus pour nous éviter une telle pourriture?