Le lait cru tunisien est
devenu plus cher que lait européen avec une qualité moindre. Je crois qu’il est
temps d’adopter une nouvelle approche pour garantir la profitabilité de tous
les intervenants de la filière (exception faite des colporteurs). Je propose
entre autres de :
i) Mettre en place un prix minimum garanti durant la haute saison
de production et un prix minimum garanti durant la basse saison de production.
Une telle mesure aura pour objectif d’atténuer la saisonnalité en incitant les
éleveurs à produire durant cette dernière saison en préservant le même niveau
de la qualité de lait cru durant la haute saison de production.
ii) Indexer le
prix de vente du lait demi écrémé sur le taux de change et le prix de l’énergie.
Une telle mesure permettra le développement de la collecte et de la
transformation.
iii) Prélever un
pourcentage de chaque augmentation pour la création de l’interprofession tout
en révisant systématiquement vers la hausse, les normes tunisiennes d’acceptation
du lait cru. Cette mesure permettra aux industriels et aux collecteurs d’encadrer
les éleveurs.
iv) Le prix
minimum garanti doit être plus substantiel pour les éleveurs adhérents à un
Groupement ou à une Société Mutuelle de Base de Services Agricoles. Cette
mesure permettra à terme de regrouper les éleveurs autour d’une même étable ou autour
d’une même salle de traite ou autour d’un même mini tank de stockage et d’imbriquer
suite ça tous les services connexes (insémination, unité de fabrication d’aliments
composés, centre d’élevage de génisses,…)
Une seule chose manque à cette
batterie de mesures : LA VOLONTÉ POLITIQUE
A BONS ENTENDEURS
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