Nul ne conteste le fait que le prix
du lait doit être rémunérateur et en adéquation avec les efforts fournis par
les éleveurs.
Cependant, si on dissèque la
problématique de la faible profitabilité actuelle du lait, on apercevra
systématiquement une corrélation positive avec : la productivité moyenne
de la vache laitière (indépendamment de sa race), et le niveau d’encadrement
dont bénéficie l’éleveur laitier.
L’éleveur laitier est laissé pour
compte alors qu’il y a tant de leviers d’action simples à actionner. Je cite
entre autre : i) l’abreuvement, ii) la production de fourrages grossiers
et d’aliments composés de qualité, iii) les conditions de traite et de stockage
de lait au niveau de l’exploitation agricole
Dans mes pérégrinations au niveau
des circuits primaires, un constat alarmant s’impose : i) 100% des
éleveurs limite l’accès à l’eau à leurs vaches, ii) 95% des éleveurs pratiquent
la traite incomplète, iii) 90% des éleveurs stockent leur lait dans des
récipients non alimentaires (bidons en plastiques,…)
Certains officiels et syndicats
cautionnent et défendent ces aberrations alors qu’une simple journée de
sensibilisation et un accord avec le collecteur suffisaient dans la plupart des
cas à limiter ces phénomènes.
La tâche reste titanesque et à terme
en l’absence d’une stratégie laitière axée sur l’amélioration de la
productivité et de la qualité, notre souveraineté alimentaire et l’avenir de
tout l’espace rural sont menacés
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