Les intervenants dans la filière
lait sont unanimes par rapport à la bonne santé de la filière durant ce premier
tiers de l’année. Les incidents relatifs à l’inadéquation entre la production,
la collecte et la transformation durant cette période de l’année sont quasiment
absents (pas de longues files d’attente devant les unités de transformation,
pas de destruction de livraisons de lait cru,…).
Les origines de cette bonne santé
sont :
i) Une saison de haute production
tardive au vue des conditions climatiques défavorables dans les régions du nord
induisant une entrée tardive en production de la population bovine de race
locale et mixte.
ii) Mais surtout, la capacité additionnelle permise
pas la nouvelle laiterie de Sidi Bouzid (+400 000 L/j en moyenne) a permis
de soulager les fournisseurs du centre ouest et du sud-ouest, tout en
dynamisant la production et la collecte dans ces régions.
Cependant, l’analyse comparative de
la consommation du lait UHT (principal produit laitier fini) révèle des
résultats inquiétants pour la seconde partie de l’année, où le risque de
pénurie demeure relativement grand au vu des résultats de cette analyse.
De l’avis général, la croissance de la
consommation du lait UHT de +10% entre 2014 vs. 2013 (environ +50 000 000
L) a plutôt profité à la contrebande transfrontalière qu’au marché local.
Les chiffres du premier trimestre
2015 vs premier trimestre 2014 montrent que la croissance de la consommation du
lait UHT est de +11,5% (environ 15 000 000 L), alors que cette
croissance n’a été que de +7,7% (environ +8 200 000 L) entre le
premier trimestre 2014 vs. Premier trimestre 2013.
Messieurs les Officiels, il y a urgence pour intervenir et pour arrêter
cette hémorragie, sauf si délibérément nos frontières sont devenues plus perméables…
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