jeudi 24 novembre 2011

Et si la saisonnalité du lait devient un atout majeur de la filière lait en Tunisie ?


La saisonnalité de la production laitière est actuellement une source de problèmes pour tous les intervenants de la filière lait. Elle impacte à la fois la quantité et la qualité de lait cru et des différents produits laitiers finis.

Le ratio entre la haute et la basse saison de production oscille entre 2,5 et 3. Désaisonnaliser la production laitière en Tunisie n’est pas d’actualité et demandera un travail de longue haleine.

Cependant, cette saisonnalité pourra devenir profitable à tous les intervenants de la filière laitière si certains mécanismes financiers, organisationnels et législatifs sont mis en place.

1-L’amélioration des capacités de stockage et de refroidissement dans les de centres de collecte : 47% des centres de collecte ne disposent pas d’une capacité en adéquation avec la production de leurs éleveurs durant la haute saison de production. Et 52% des centres ne disposent pas d’une capacité de transport (camions citernes) en adéquation avec leurs besoins

2-L’amélioration de la capacité de transformation des unités industrielles spécialisées dans la production de lait de boisson (+150 000 à 200 000 L/j chaque année)

3-Le renforcement et la diversification de production de la poudre de lait. Actuellement l’unité de séchage existante ne permet que la production de la poudre de lait à 0% MG. La mise à niveau de cette unité pour permettre la production d’autres types de poudre est fortement recommandée.

Les mesures et les investissements susmentionnés permettront

i-une dynamique de recrutement intéressante au niveau des centres de collecte et des unités de transformation.

ii-une exportation régulière de produits laitiers vers le marché libyen et de la poudre de lait vers l’Algérie qui est le 2è importateur mondial de cet ingrédient.

iii- une atténuation de la surenchère que connaît le marché du lait durant la basse saison de production.
 
Cependant, les pouvoirs publics auront à réviser vers la hausse les incitations financières existantes (subventions, exonération de droits de douanes, taxation,…), à gérer l’unité de séchage et à réglementé la politique de stockage et d’exportation des produits laitiers

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