mardi 15 novembre 2011

Et si le lait cru se vendait au kilogramme?

Il y va de l’intérêt des producteurs, des collecteurs et des industriels de convertir les transactions de lait cru du litre au kilogramme. Cette alternative permet de limiter des pertes économiques substantielles pour ces différents opérateurs. De plus, quantifier une masse reste de loin plus facile que de mesurer un volume dynamique.

Au niveau des producteurs, les contenants utilisés ne sont pas certifiés par les services de métrologie légale, ne sont pas uniformes et ne sont pas dépourvus de défauts altérants la mesure de volume.

Au niveau des collecteurs, l’estimation des volumes entrant dans leurs centres de collecte n’a aucun fondement scientifique : pesage des bidons et application d’un ratio de 3% qui n’a aucun fondement logique, les citernes utilisés par les ramasseurs ne donnent aucune information sur leur volume réel… Par ailleurs, la quasi-totalité des centres de collecte ne manifeste aucun intérêt pour les critères de jaugeage du lait permise par leurs citernes de stockage. La majorité des citernes sont mal installées (inclinaison recommandée par le fabricant non respectée, absence de cohérence entre le numéro de série de la citerne avec celui de la jauge et du tableau de conversion).

Au niveau du transport, aucun centre de collecte et aucun transporteur de lait cru ne possède de documents légaux, certifiant la contenance du ou des camions citernes transportant le lait cru vers les unités de transformation.

Ce flou réglementaire reste une source majeure de litiges entre toutes les parties intervenant dans la production, la collecte, le transport et la transformation de lait cru.

En l’absence d’une interprofession représentative de tous les intervenants susmentionnés il est fortement recommandé de légiférer des lois cadres permettant des transactions de lait cru entre les producteurs, les collecteurs, les transporteurs et les transformateurs basées sur la masse de lait et non sur le volume.

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